Docteur Jean Bénech
Résistant
(Brassard porté par Jean Bénech,
détenu médecin affecté au Revier)
(Jean Bénech incarcéré au Fort Montluc, croqué par un détenu, 29 janvier 1944)
* « 1300 internés ont quitté ce camp pour la gare de Compiègne, en 32 wagons, le convoi est   parti vraisemblablement pour l’Allemagne » -  Réf : courrier du Sous-préfet de Compiègne au Préfet de l’Oise en date du 28 mars 1944.
**Le 22 avril 2006, la Ville de Nancy rendait un vibrant hommage au Docteur Jean BENECH en tant que « Directeur du Service Municipal de Médecine et .d’Hygiène de la Ville de Nancy ».
Cet hommage consistait en la dénomination du Service Santé Environnement en Espace Docteur Jean Benech. Une plaque à l’intérieur du hall, une photographie prise sur le vif et un texte rappelant sa carrière resteront apposés en permanence.
*** Témoignage Dr Jean Benech, Archives de l’Amicale de Mauthausen
Jean Benech est  Inspecteur de la Santé du Rhône en 1942 - ayant demandé sa mutation pour raison de sécurité,  il entre en résistance en avril 1942, rattaché au réseau Marco Polo et au service privé de Gallia. Engagé auprès du Colonel Guivante de Saint Gast, il travaille activement avec Jacques Bingen, et Claude Serreulles entre autre.
 
Le 20 décembre 1943, il est arrêté à son bureau par la gestapo pour « activité anti-allemande », conséquence de la souricière organisée par les allemands à l’Institut des Sourds-muets à   Lyon. Jacques Bergier et Pierre Vitch seront également déportés à Mauthausen lors du démantèlement du réseau.             .
 
Jean Benech est incarcéré au Fort Montluc avant d’être dirigé vers le Camp de Royallieu. Il fait parti du « transfert de prisonniers civils du stalag 122 le 22 mars. »*
 
Arrivé au Camp de Mauthausen le 25 mars, mon père -sous le matricule 59555 - effectue la quarantaine obligatoire au Revier de Mauthausen avec entre autre M. Benielli qui m’a reçue avec la plus grande des gentillesses et la plus grande compréhension pendant 2 heures.
 
Puis ce sera Melk avant d'être affecté comme médecin au Revier de Mauthausen.
 
Un plan du camp, la photographie de son dossard  « H. ARTZ » figurent sur un panneau de l’exposition** de Nancy en 2006, ainsi que la première carte via la Croix Rouge adressée à  sa fille  nous indiquant pour la première fois qu’il était vivant.
Comme il est indiqué dans le Mémorial (p. 70) il est le premier à  avoir aperçu « la voiture blanche » le 5 mai 1945.
 
Il refuse en tant que « le plus âgé, toujours inspecteur de la Santé et représentant le Ministre de la Santé » ***de partir avec les premiers convois. Il sera l’un des derniers déportés rapatriés de Mauthausen.
 
Que dire encore, revenu le 25 mai 1945, transité par l’Hôtel Lutetia, il rentre à Lyon, prend le poste d’Inspecteur  Régional de la Santé à Poitiers avant d’être nommé responsable du service de Protection Maternelle et Infantile à l’Assistance Publique de Paris.
Il revient à Nancy  en tant qu’Inspecteur Divisionnaire de la Santé.  Jean Benech y terminera sa carrière le 28 mai 1954.